Un accident vasculaire cérébral ou A.V.C, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau. Ce site vous propose des informations et un enseignement en ligne (MOOC) pour mieux comprendre cette maladie, comment vivre avec mais aussi comment la prévenir.
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Ce site vous est proposé à partir d’un projet élaboré par un membre de l’équipe du Département de Neurologie du CHU de Toulouse, Mme Cécile TRAVERE.
Forte de son expérience d’infirmière de 16 ans au sein de ce département, Mme TRAVERE s’est formée et spécialisée en éducation thérapeutique et coordonne le programme d’Éducation thérapeutique EVA dédié aux victimes d’A.V.C. depuis 2012.
Accompagnée du Dr BARBIEUX GUILLOT, elle est personnellement attentive à accompagner au mieux toutes les personnes victimes d’Accidents Vasculaires Cérébraux mais aussi leurs aidants.
En créant ce site mais aussi le MOOC (formation à distance), Mme TRAVERE a la volonté de proposer à un large public, une information fiable et claire, ainsi qu’une formation sur le sujet, pour mieux appréhender les différents aspects de ces pathologies.
L’Accident Vasculaire Cérébral (A.V.C) est une pathologie très courante puisqu’elle touche, en France, environ 150 000 personnes chaque année.
Toutes les tranches d’âge sont concernées par cette maladie mais on considère que ¾ des AVC surviennent après 65 ans avec un âge moyen de survenue d’un AVC de 73 ans, quel que soit le sexe.
L’AVC est la troisième cause de décès en France (la deuxième dans le monde) après l’infarctus du myocarde et les cancers. Il s’agit également de la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer et de la première cause de handicap acquis de l’adulte.
Cette pathologie est donc reconnue comme un véritable problème de santé publique. Selon le rapport sur « la prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en France » (1) coordonné par le Docteur Elisabeth Fery-Lemonnier, conseillère générale des établissements de santé, et remis à Madame R. Bachelot-Narquin, Ministre de la santé et des sports le 30 juin 2009, « L’accident vasculaire cérébral est un « cas d’école » dans le champ de la santé : c’est à la fois une pathologie aiguë, nécessitant une prise en charge en extrême urgence, et une maladie chronique dont les séquelles (visibles et/ou invisibles) conduisent de nombreux patients à la fréquentation du système de santé sur une longue période ». C’est pourquoi cette plateforme a été créer afin de proposer aux personnes une information sur le sujet.
Un accident vasculaire cérébral (A.V.C) est une souffrance cérébrale liée à un défaut d’irrigation du cerveau en sang et en oxygène.
Cette interruption peut être provoqué pour 2 raisons principales :
Il existe d’autres formes d’AVC plus rares :
En fonction de la zone cérébrale touchée, la personne va présenter brutalement un ou plusieurs symptômes tels que :
A la différence de l’infarctus du myocarde, on ne ressent généralement pas de douleur lors d’un AVC.
Quel que soit le type d’AVC (ischémique ou hémorragique), les symptômes sont identiques car ils dépendent seulement de la zone cérébrale qui dysfonctionne.
Dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, il s’agit d’une urgence vitale. Il est donc très important d’appeler le 15 ou le 112.
Le rôle du médecin régulateur est d’orienter le plus vite possible la personne vers une unité de soins spécialisées (UNV pour unité neurovasculaire)
Au-delà du projet initial, les CHU des régions d’Occitanie (Toulouse, Montpellier, Nîmes) et de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux, Limoges, Poitiers) ont collaboré aux évolutions de ce site pour proposer des informations actualisées et localisées sur l’AVC et sa prise en charge, et communiquer le plus largement possible auprès des patients et leur entourage au plus près de chez eux.
La région Nouvelle-Aquitaine et les registres cardio neurovasculaire accompagnent les professionnels pour valoriser ce site en Nouvelle-Aquitaine.
L'Unité Transversale d’Education Thérapeutique du Patient du CHU de Toulouse a participé à la réflexion des contenus et méthodes pédagogiques proposés dans le MOOC de ce site.
L’accident vasculaire ischémique représente plus de 80% des accidents vasculaires cérébraux.
On parle d’A.V.C ischémique (ou infarctus cérébral) lorsqu’un vaisseau dans le cerveau se bouche brutalement à cause
d’un caillot de sang. Cette obstruction va entraîner immédiatement l’arrêt complet de la circulation du sang dans la zone
cérébrale concernée.
Si une zone du cerveau n’est plus irriguée par le sang, elle est privée d’oxygène (ischémiée). Cette zone du cerveau va
alors s’arrêter de fonctionner et peut se détruire (se nécroser) si la privation d’oxygène dure trop longtemps.
En fonction de la zone touchée, la personne va présenter brutalement un ou plusieurs symptômes.
A la différence de l’infarctus du myocarde, on ne ressent généralement pas de douleur lors d’un AVC.
Deux origines d’accidents ischémiques peuvent s’observer :
Comme dans l’Infarctus cérébral, l’AIT a le même fonctionnement. Suite à l’obstruction brutale d’une artère dans un territoire du cerveau, la personne va présenter des signes variant selon le territoire touché :
La personne va présenter un ou plusieurs symptômes de façon brutale. Puis ces symptômes vont disparaitre plus ou
moins rapidement sans laisser de séquelles. (La notion « transitoire » dans l’AIT) 2/3 des AIT durent moins d’une heure et
¼ durent moins de 5 minutes.
Bien souvent les signes ayant disparus rapidement, les personnes ne consultent pas.
Or l’urgence dans la prise en charge de l’AIT est d’éviter une récidive qui pourrait conduire à un infarctus cérébral avec
destruction d’une zone du cerveau, qui laisserait des séquelles. Pour cela des examens sont nécessaires pour identifier la
cause de l’AIT afin de mettre en place un traitement évitant une récidive.
En effet, 15 à 20% des AVC ischémiques sont précédés d’un AIT.
Le risque de faire un AVC après un AIT peut aller jusqu’à 30% dans la semaine qui suit selon la cause.
Il s’agit donc d’une réelle opportunité de prendre en compte cette alerte. Il s’agit d’une urgence médicale.
La prise en charge de l’AIT est la même que pour un AVC constitué (cf.HAS) : « Tout déficit brutal, transitoire ou prolongé
impose l’appel au SAMU centre 15 »
La personne doit être orientée vers une Unité spécialisée (UNV) ou une clinique des AIT au plus tôt. Une évaluation
médicale clinique est alors réalisée (score ABCD2) et des examens complémentaires vont être organisés afin de vérifier
qu’il ne s’agit pas d’un autre problème neurologique.
Typiquement, le diagnostic d’AIT est posé quand les symptômes cliniques durent moins d’une heure, et sans trace à
l’imagerie.
Ensuite des examens complémentaires seront organisés afin de faire un bilan des causes de l’accident ( ex : athérome
carotidien sténosant, fibrillation auriculaire…)
Examens à distance :
Les traitements instaurés pour la prévention de la récidive sont les mêmes que dans le cas d’un AVC Ischémique constitué (ou infarctus cérébral).
L’accident vasculaire cérébral hémorragique concerne 20% des AVC.
Un accident vasculaire hémorragique est provoqué par la rupture d’un vaisseau à l’intérieur (hématome intracérébral)
ou autour du cerveau (cf chapitre hémorragie méningée).
Ce saignement inonde la zone du cerveau touché, interrompant donc le fonctionnement cérébral localement.
Les signes d’un hématome intracérébral sont les mêmes que les autres types d’AVC :
Le type de signes dépend uniquement de la zone cérébrale qui dysfonctionne.
A cause d’une hypertension artérielle ou un traumatisme, le vaisseau peut se rompre et entraîner le saignement.
La 1ere cause d’hématome intracérébral est l’hypertension artérielle qui fragilise la paroi des artères cérébrales. (cf
chapitre FDR).
Il existe bien d’autres causes d’HIC (traumatisme, tabac, alcool, malformation artérioveineuse…) ; le travail des équipes
médicales vise à trouver ces causes afin d’adapter au cas par cas, les traitements et les surveillances.
Rarement, l’hématome est trop volumineux. Le pronostic vital est engagé car le cerveau est comprimé dans la boite
crânienne. Un traitement chirurgical doit être alors envisagé : une ouverture dans l’os du crane est faite pour permettre
d’évacuer l’hématome et ainsi diminuer la pression qui écrase le cerveau.
Suite à la rupture d’une artère autour du cerveau, (pas en lien avec un traumatisme), il va y avoir un saignement dans les espaces sous-arachnoïdiens ou hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) ; On parle aussi d’une hémorragie méningée.
Dans 85% des cas d’HSA, la cause est la rupture d’un anévrysme : il s’agit d’une anomalie sur la paroi d’un vaisseau,
cette « déformation » ou « poche » engendre une fragilité de l’artère et est plus propice à se rompre.
Les facteurs favorisant la création, l’évolution et la rupture d’anévrismes cérébraux sont essentiellement le tabagisme et
l’hypertension artérielle, et dans quelques cas un terrain familial.
Elle peut intervenir lors d’un effort ou une émotion intense, un changement de position ou sans raison particulière.
La personne va alors ressentir une sensation d’ « explosion » dans la tête, avec une douleur immédiatement très intense,
souvent accompagnée de nausées et de vomissements. Parfois, il peut y avoir d’autres signes tels qu’une confusion ou
une perte de connaissance.
Tout comme tous les autres types d’AVC, il s’agit d’une urgence vitale.
La priorité de la prise en charge en UNV sera de :
Sources :
https://www.cen-neurologie.fr/deuxi%C3%A8me-cycle/hemorragie-meningee-non-traumatiqueLes causes les plus fréquentes sont :
Il existe de nombreux paramètres qui augmentent le risque de faire des AVC : on les appelle des facteurs de risque. Certains ne sont pas modifiables, tels que :
D’autres font partie des facteurs de risque contrôlables, cible de « la prévention secondaire », car s’ils sont corrigés, le
risque de récidive d’AVC diminuera.
Les facteurs de risque modifiables sont :
Dans ce module, nous allons revoir chacun d’eux afin de mieux les comprendre pour ensuite, parvenir à agir dessus.
Tout d’abord, qu’est-ce que la pression artérielle ? Il s’agit de la pression qu’exerce le sang contre la paroi de nos artères.
Cette pression est régulée par notre cœur, qui en est la pompe.
Quand le cœur se contracte et éjecte le sang, il en résulte une certaine pression (pression systolique) ainsi que quand le
cœur se relâche, entre 2 battements (pression diastolique).
Cette pression artérielle s’adapte aux besoins du corps comme un effort physique (repos, marche, course …)
Que signifient les chiffres ?
L’HTA est la maladie chronique la plus fréquente en France et représente le 1er facteur de risque cardio-vasculaire. On parle d’hypertension artérielle quand :
Rapidement après un AVC, des mesures vont être mises en place par les équipes soignantes ( hygiène de vie,
médicaments …) pour réguler cette tension artérielle inférieure ou égale à 130/80 mm Hg.
Pourquoi ?
L’HTA est un « tueur silencieux », c’est-à-dire qu’on ne ressent pas forcément de symptômes quand notre tension monte.
Cependant, certains signes peuvent nous alerter comme des maux de tête, des vertiges, des troubles visuels (papillons
devant les yeux) ou des bourdonnements dans les oreilles, par exemples.
En revanche, elle provoque de nombreux dégâts :
Il est donc recommandé de surveiller sa tension artérielle, régulièrement, surtout après un AVC.
Il se peut que la tension mesurée chez le médecin soit faussée par l’effet « blouse blanche », c’est-à-dire une élévation de
la tension liée seulement à la consultation médicale. Il est donc préférable de pouvoir la mesurer chez soi.
Il est donc recommandé de réaliser des auto-mesures tensionnelles (AMT) ou des mesures ambulatoires de pression
artérielles (MAPA) avec un appareil portatif mesurant la tension artérielle régulièrement sur 24 heures pour confirmer le
diagnostic.
L’automesure tensionnelle nécessite de posséder un tensiomètre à domicile. Ces mesures doivent être faites de façon
régulière mais sans excès.
Pour le réaliser dans de bonnes conditions, vous devez :
Ensuite, vous noterez toutes ces mesures (avec les chiffres systoliques et diastoliques) (sur un carnet de suivi, sur l’ordinateur…) afin que le médecin puisse les analyser.
Je télécharge ma fiche d'automesure tensionnelle
En automesure, généralement, les chiffres tensionnels visés sont 125/75 mm Hg en moyenne Cet objectif sera adapté au
cas par cas, selon l’âge du patient, le type d’AVC, ses antécédents et la tolérance du patient.
La MAPA consiste à porter un brassard à tension relié à un appareil pendant 24 heures. Le boitier va mesurer et
enregistrer tous les 1 /4 d’heure. C’est la seule méthode permettant de renseigner sur les chiffres de tension en journée
et en nuit pendant le sommeil.
Les actions de prise en charge de l’HTA reposent sur des mesures hygiéno-diététiques :
Ces mesures vont être accompagnées par la mise en place de traitements médicamenteux afin de ramener les chiffres tensionnels sous les valeurs de 130 /80 mm de Hg. Ces traitements seront réévalués à court et moyen terme au vu des chiffres tensionnels réalisés en automesure et en cabinet.
Le cholestérol est pointé du doigt dans une affection fréquente : l’athérosclérose.
Ce phénomène évolue au fil des années. A moyen et long terme, des plaques constituées de dépôts de graisses se
constituent dans la paroi des artères et réduisent le calibre de celles-ci jusqu’à parfois provoquer une obstruction.
Quand ces plaques se fissurent (ulcération), des éléments du sang (plaquettes) peuvent s’y accrocher et provoquer la
formation d’un caillot responsable d’un infarctus cérébral. Il peut également se produire un saignement brutal dans la
plaque d’athérome. Celle-ci augmente alors brutalement de taille et peut occlure l’artère, pouvant causer un infarctus
cérébral.
Cette pathologie se développe avec l’âge, généralement chez les personnes sédentaires, tabagiques, mais aussi ayant
d’autres facteurs de risques cardiovasculaires tels que l’HTA ou hypercholestérolémie.
Dans le cadre d’un infarctus cérébral, on parle d’hypercholestérolémie quand le LDL cholestérol (le « mauvais
cholestérol) est supérieur à 1g/l.
Des mesures hygiéno-diététiques sont donc recommandées pour faire baisser le LDL cholestérol en dessous de 1 g/l, voir
même dans certains cas, en dessous de 0,7g/l.
Ces mesures reposent sur une modification de l’hygiène de vie comme avoir une activité physique régulière, perdre du
poids ou modifier son alimentation (privilégier les fruits et légumes, diminuer les apports en graisses animales, privilégier
les aliments tels que légumes secs, fruits à coques ….). Mais souvent, un traitement médicamenteux (notamment par
statines) sera également nécessaire pour atteindre les objectifs de cholestérol mais surtout pour stabiliser la plaque
d’athérome et limiter le risque de récidive d’infarctus cérébral.
Les personnes sédentaires courent de plus grands risques de maladies du cœur et d’AVC que celles qui sont
physiquement actives.
Un mode de vie sain et actif peut aider à prévenir et à contrôler les maladies telles que :
En fonction de l’état général de la personne, il est recommandé de faire une activité physique de 30 mn minimum, 5 fois par jour. Il est donc important de trouver une activité qui vous convienne et pour laquelle vous ressentez du plaisir à faire.
Les personnes qui affichent un surpoids (ou obésité) courent davantage de risques de problèmes de santé (hypertension
artérielle, hypercholestérolémie, diabète, syndrome d’apnées du sommeil, maladies cardio-vasculaires et cérébrovasculaires).
On définit le surpoids ou l’obésité avec le calcul de l’indice de masse corporel (IMC).
Cet IMC est calculé à partir de l’opération :
Poids en kg / Taille en m²
Une personne est considérée en surpoids si son IMC est compris entre 25 et 29.9 kg/m2.
Une personne est considérée comme obèse si son IMC est supérieur ou égal à 30 kg/m2.
Grace à une amélioration des habitudes de vie sur l’équilibre alimentaire ainsi que sur les quantités journalières de
nourriture associés à une activité physique adaptée régulière, on peut parvenir à stabiliser ou même diminuer de
façon significative son poids. Ce contrôle voire la correction du surpoids permet de diminuer le risque de survenue d’un
AVC ischémique ou hémorragique, notamment en améliorant le contrôle des autres facteurs de risque (hypertension
artérielle, diabète, hypercholestérolémie, syndrome d’apnées du sommeil ….)
Le diabète est une maladie du pancréas qui l’empêche de réguler les taux de sucre dans le sang (glycémies).
Lorsque les taux de sucre sont trop hauts (hyperglycémie) de manière répétée et prolongée, cela engendre de nombreux
problèmes de santé possibles. En dehors des risques d’insuffisance rénale et d’atteinte des nerfs, il existe surtout un
risque vasculaire avec une aggravation de l’athérosclérose (atteinte des grosses artères), de l’artériosclérose (atteinte
des petites artères), et donc de maladies coronariennes, et d’infarctus cérébraux.
Il s’agit d’un trouble du rythme cardiaque issu d’une mauvaise commande des oreillettes. Le cœur se met à battre de
façon irrégulière, plus ou moins rapidement. Cette irrégularité du rythme peut être transitoire et répétée, ou persister
plus longtemps.
A cause de ce trouble du rythme, du sang va rester dans les cavités du cœur et former des caillots ; il existe alors un
risque que ces caillots migrent du cœur vers le cerveau et provoque un infarctus cérébral. Les personnes atteintes de ce
trouble du rythme cardiaque sont beaucoup plus susceptibles d’être victime d’un infarctus cérébral que les autres.
Il s’agit d’une cause fréquente d’infarctus cérébral car 1/4 des infarctus cérébral sont dus à une fibrillation auriculaire.
Parfois, les personnes ressentent des épisodes de palpitations, un essoufflement, des douleurs thoraciques … mais le plus
souvent, il n’y a pas de symptômes.
Seul, grâce à une prise du pouls ou un enregistrement du rythme cardiaque ( ECG, holter ECG….) permet de détecter
cette irrégularité du rythme cardiaque et de confirmer le diagnostic.
La consommation excessive d’alcool est un facteur de risque d’accidents vasculaires cérébraux et plus particulièrement
d’hémorragie intracérébrale. En effet, contrairement à ce que l’on croit, l’alcool ne débouche pas les artères, au
contraire il abime les vaisseaux.
Aujourd’hui, il est possible de boire un verre d’alcool de façon occasionnelle. Plus de deux consommations alcoolisées par
jour provoque une augmentation de la pression artérielle, le 1er facteur de risque responsable aux AVC.
La consommation de tabac est un facteur de risque important d’AVC ischémique.
Il favorise la survenue de dépôts, appelés athérosclérose, sur la paroi des artères favorisant la survenue d’AVC, mais
également d’infarctus cardiaque ou d’artériopathie des membres inférieurs.
On sait que l’arrêt complet de cette consommation permet de réduire le risque de récidive ; mais ce sevrage n’est pas
facile.
Bien souvent, un accompagnement (équipe soignante, patch, gomme …) peut vous aider à y parvenir sur le long terme.
Dans le cadre des facteurs de risque de l’AVC, on recherche de plus en plus maintenant le syndrome d’apnées
obstructives du sommeil (SAOS).
Il s’agit d’interruptions (apnées) ou réductions significatives de la respiration, liées à un relâchement des muscles
au niveau des voies respiratoires supérieures ,de façon répétées et incontrôlées pendant le sommeil. Ces épisodes
provoquent des micro-réveils très fréquents dont la personne n’a pas conscience. La nuit, le patient et/ou son
entourage peut observer des ronflements, une respiration haletante et des reprises de respiration bruyante, avec un
sommeil agité ainsi que d’un besoin accru d’uriner la nuit. En journée, elle va pouvoir ressentir une fatigue chronique
avec des épisodes de somnolence.
Ce mécanisme d’apnée ou de diminution d’apport d’oxygène dans les muscles pendant le sommeil implique que le cœur
doit travailler davantage.
Ce phénomène a donc un rôle dans les maladies cardiovasculaires puisqu’il peut engendrer une hypertension artérielle,
ou un mauvais contrôle de la tension chez quelqu’un déjà hypertendu, un diabète et un risque d’athérosclérose (dépôt
sur les parois des vaisseaux).
Il est donc important, après un AVC, de réaliser une polygraphie ventilatoire nocture voire une polysomnographie
(enregistrements de différentes fonctions du corps pendant le sommeil) pour rechercher ce syndrome.
La polygraphie ventilatoire nocturne peut se faire à domicile avec un prestataire de service sur prescription médicale ou
lors d’une hospitalisation d’une nuit.
La polysomnographie étant un examen plus complet, nécessite une hospitalisation d’une nuit
Ce syndrome peut être traité par :
Les AVC ischémiques présentent de multiples causes, parmi lesquelles l’athérosclérose des artères intra ou extra
crâniennes et les cardiopathies emboligènes (c’est-à-dire qui favorisent la formation de caillot dans la cavité du cœur).
La fibrillation auriculaire (arythmie cardiaque) est la plus fréquente des cardiopathies emboligènes, en particuliers chez
les personnes âgées.
Le foramen ovale perméable (FOP) est un autre facteur de risque d’AVC ischémique, y compris chez les sujets jeunes,
détectable par échographie cardiaque
Le FOP correspond à la persistance d’une communication entre les 2 oreillettes du cœur, présente pendant la vie
embryonnaire, qui disparait habituellement à la naissance.
Or, dans une proportion de la population, cette ouverture persiste. Selon l’importance de cette communication et sa
morphologie, le FOP peut provoquer un AVC ischémique, par différents mécanismes.
Il est ainsi important de rechercher cette cause d’AVC, notamment en l’absence d’autre cause évidente après un AVC
ischémique ; En effet, un traitement spécifique par fermeture endovasculaire du FOP peut être indiqué pour prévenir la
récidive.
Le stress peut être bénéfique.
Il nous motive, nous enthousiasme et stimule notre esprit et notre corps.
Mais trop de stress peut contribuer à l’hypercholestérolémie, à l’hypertension artérielle et à une augmentation des
risques de caillots sanguins, qui font tous augmenter les risques associés aux maladies du cœur et aux AVC.
Une activité de loisir dans laquelle vous pouvez vous ressourcer est donc importante à développer, de façon régulière et
durable.
Un transfert le plus rapide possible du patient (si possible en moins de 4 heures 30), vers une unité neurovasculaire(
UNV, service spécialisé dans la prise en charge des AVC), permet une confirmation du type d’AVC (ischémique ou
hémorragique) grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et/ou un Scanner.
Par la suite, des traitements urgents peuvent être mis en œuvre :
Ces 2 traitements peuvent être parfois associés et ont comme objectif de sauver une zone du cerveau mal irriguée et à risque de se nécroser. Plus la zone nécrosée est petite, plus les séquelles et le handicap seront faibles
Parfois ces traitements ne sont pas réalisables (contre-indications, délais dépassés…).
Des traitements antiagrégants plaquettaires (Kardégic, Plavix) ou anticoagulants seront alors prescrits en phase aiguë
afin d’éviter les récidives.
Dans certains cas rares avec un infarctus cérébral très étendu, le cerveau peut augmenter de volume et donc de
se retrouver comprimé dans la boite crânienne (on parle d’œdème cérébral). Une intervention neurochirurgicale de
craniectomie pourra être discutée : il s’agit d’une opération avec retrait d’une partie de l’os du crâne afin de laisser le
cerveau s’œdématié et se distendre autour de l’AVC. L’objectif de cette chirurgie est de passer un cap initial de risque
vital, mais ne diminue pas la gravité de l’AVC et l’étendue de la zone cérébrale déjà nécrosée, qui conditionne les
séquelles et le handicap ultérieur.
S’il existe un anévrisme à l’origine de cette hémorragie méningée, un traitement (soit par embolisation endovasculaire soit par neurochirurgie) sera réalisé dans les premiers jours pour éviter le risque de récidive hémorragique précoce et à venir.
Dans les jours qui suivent l’AVC, des nouveaux traitements vont être instaurés ou revus par les neurologues selon la
cause de l’AVC qui aura été recherchée et identifiée.
Ils visent à éviter la récidive d’AVC...
...Et à identifier et traiter les facteurs de risques du patient :
Un suivi médical sera nécessaire pour surveiller l’efficacité et la tolérance de ces traitements et les adapter dans le temps avec le neurologue, le médecin traitant, le cardiologue voire l’angiologue et l’endocrinologue.
Au-delà des médicaments, c’est tout un ensemble de changements qui intervient après un AVC.
Ces changements ne sont pas simples à réaliser. C’est pour cela que des équipes médicales et paramédicales proposent aux personnes victimes d’AVC et leurs aidants, des programmes d’éducation thérapeutique (Voir rubrique Près de chez vous) afin de mieux percevoir l’intérêt de tous ces nouveaux traitements, de parvenir à les intégrer dans la vie quotidienne pour mieux vivre avec.
Le schéma ci-dessous illustre le parcours de soins type d’une personne victime d’un AVC.
Facteurs importants de retour à domicile :
Facteurs importants de reprise/non reprise :
Lexique :
La survenue d’un AVC nécessite une prise en charge urgente le plus rapidement possible après l’apparition des
premières manifestations.
En effet, si la prise en charge survient trop tardivement, les lésions (ischémiques ou hémorragiques) cérébrales sont
irréversibles, les séquelles physiques avec un risque de handicap sont plus importantes et la récupération notamment
motrice, est plus lente. Une prise en charge adaptée en urgence va permettre de limiter l’importance des lésions
cérébrales et donc limiter les séquelles et le possible handicap.
L’Unité neuro vasculaire est dédiée spécifiquement à la prise en charge des AVC. Cette unité rassemble dans un même
lieu des médecins et personnels paramédicaux formés spécifiquement à la prise en charge des personnes victimes d’AVC
: infirmières, aide-soignante, kinésithérapeute , ergothérapeute, orthophoniste, psychologue, assistance sociale formée
à la pathologie neuro-vasculaire.
Le passage dans une UNV permet de :
Avant la fin de l’hospitalisation en UNV, les équipes médicale et paramédicale feront une évaluation pour décider de la meilleure stratégie du parcours de soins du patient.
L’orientation pourra se faire :
Plusieurs facteurs sont pris en compte comme la présence d’un conjoint, l’environnement social, le contexte professionnel (type d’activité), le degré des séquelles pour s’adapter au mieux aux besoins du patient.
Il est recommandé de débuter la rééducation le plus tôt possible, en fonction de l’état clinique et la fatigue du patient.
Elle a 2 objectifs :
Rééducation : Récupérer les fonctions qui ont été altérées lors de l’AVC (La marche, le langage, la vision…)
Réadaptation : Utiliser les capacités qui restent à la personne pour avoir le plus d’autonomie dans la vie quotidienne.
Cela est possible grâce à la « plasticité cérébrale ». Le cerveau est bien fait. Pour réaliser une commande, il va pouvoir la compenser grâce à l’activation d’autres zones dans le cerveau. Mais cela ne se fait que grâce à des exercices spécifiques, adaptés et répétés dans le temps.
Elle va donc demander beaucoup d’efforts et du temps, comme un sportif de haut niveau qui reprend son entraînement.
Face à ce défi, toute une équipe pluridisciplinaire est là pour vous accompagner :
Les médecins de médecine physique et de réadaptationElles peuvent être de diverses sortes comme par exemple :
Ces troubles font l’objet d’une prise en charge très tôt après l’AVC, par les rééducateurs : kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute (par exemple, la prise en charge orthophonique aidera la patient aphasique et son entourage à mieux communiquer).
La rééducation vise à récupérer le maximum de ce que peut faire la personne grâce à la plasticité cérébrale (réorganisation des réseaux de neurones) ou à apprendre à s’adapter avec un handicap afin de maintenir un maximum
d’autonomie dans le quotidien.
Une rééducation peut durer plusieurs mois. Malheureusement, la récupération complète n’est pas toujours possible. Tout ce travail se fait en étroite collaboration entre les professionnels de santé et le patient. Il s’agit d’une équipe.
On sait qu’il existe des séquelles invisibles après un A.V.C , c’est-à-dire que seule la personne victime de l’AVC va ressentir
mais que l’entourage ne va pas forcement constater immédiatement :
TROUBLES DE L’ATTENTION DE LA CONCENTRATION
Au quotidien, la lecture d’un livre ou l’attention nécessaire lors d’une conversation avec une ou plusieurs personnes va demander beaucoup plus d’effort. Parfois, on va devoir arrêter de faire cette activité.
RALENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR
La personne va se rendre compte qu’elle réalise des actes de la vie quotidienne beaucoup plus lentement et donc va devoir prendre plus de temps pour les faire.
LES TROUBLES DE L’HUMEUR
Souvent, on constate une « labilité de l’humeur » ; les émotions peuvent être incontrôlables voir même inappropriée à une situation vécue. La personne va passer d’une émotion à une autre sans en comprendre la raison. Souvent, les victimes d’AVC sont plus impatientes voir même agressives. En général, au fil du temps, ces troubles s’estompent voir même disparaissent car grâce à la maitrise de ses émotions.
FATIGUE ET FATIGABILITÉ
Suite à cet accident, le cerveau a besoin de récupération afin de se reconstruire et donc d’énergie ce qui se manifeste par une fatigue. Après un AVC, de nombreux gestes du quotidien demande plus d’énergie qu’avant (l’habillage, le ménage, les trajets pour aller faire les courses…) et on observe souvent une fatigue qui apparait plus vite qu’avant, appelée fatigabilité. Il est courant que cette fatigue et cette fatigabilité s’estompent dans le temps mais de façon très variable d’une personne à une autre (de quelques semaines à plusieurs mois). Il existe aussi des facteurs agissant sur la fatigue comme la baisse du moral, des traitements… Il est important s’essayer d’identifier ces facteurs pour ensuite, les discuter avec un professionnel de santé (kiné, ergo, médecin…).
LA DÉPRESSION
Cet accident est souvent vécu comme un « choc » car survient brutalement. On peut alors ressentir de la tristesse, du
découragement, une perte d’envie, perte d’appétit ou de sommeil. A partir du moment où ces symptômes perdurent dans le temps, ils peuvent alors évoquer une dépression, qui est fréquente après un AVC. Elle est indépendante des séquelles visibles et de l’éventuel handicap de la personne.
ÉTAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE
En lien avec la brutalité de sa survenue, l’AVC peut provoquer cet état de stress avec une peur imminente de la récidive surtout dans un contexte rappelant celui de l’accident. Cela peut engendrer des crises d’angoisse, des cauchemars avec des troubles du sommeil.
DOULEURS
Des douleurs vont pouvoir apparaitre à long terme (fourmillements d’un membre, brûlures, décharges électriques, crampes…) ; ce type de douleur peut faire l’objet d’une prise en charge médicale, notamment médicamenteuse.
A côté de cette équipe, il y a l’entourage.
L’entourage est ce qu’on appelle les « aidants » : ce peut être un conjoint, un enfant mais aussi un proche, un ami.
En général, les aidants ont un rôle de soutien et d’accompagnement dans cette période qui peut donc être longue et difficile (physiquement et moralement). Ils sont donc sollicités pour beaucoup de tâches comme :
En plus de tout cela, se greffe très souvent une grande appréhension du risque de récidive.
Il est donc important que ces personnes puissent obtenir des informations fiables vis-à-vis de la maladie de leur proche
: grâce à cette plateforme mais aussi en posant des questions aux professionnels de santé qu’elles vont rencontrer. En comprenant mieux la maladie, ses origines, ses conséquences à court et long terme, son suivi, ses traitements, elles vont pouvoir mieux faire face aux retentissements sur la vie quotidienne et sur elle-même.
Il est parfois difficile de trouver la « bonne » place en tant qu’aidant. Le rôle principal va être d’encourager la personne
à faire les activités dont il est capable. Faire à la place de, n’est pas forcement lui rendre service. Il faut faire preuve de patience vis-à-vis de ces difficultés et de valoriser les réussites. Il faut aussi être vigilant à ne pas trop vouloir préserver la personne (l’empêcher de faire des activités modérées par peur) car cette posture à tendance à plutôt infantiliser la victime d’AVC.
Attention ! le risque est de s’épuiser au fil du temps. Vous avez le droit d’être fatigué vous aussi. Il faut donc ne pas hésiter à demander de l’aide. Cette aide peut venir de votre entourage (famille, voisin …) mais aussi votre médecin traitant ou votre mairie qui peut vous renseigner sur des structures ou associations (cf Pres de chez vous) pour une aide
régulière ou pour des séjours de répit
Vous trouverez sur cette page, tous les liens et adresses vous permettant d’avoir des informations sur la règlementation et les modalités de mise en œuvre d’aide au quotidien, selon votre région et votre département. Cette liste n'est pas exhaustive, n'hésitez à vous renseigner sur les ressources disponibles au plus proche de chez vous, notamment dans vos mairies ou conseils départementaux.
RÉGLEMENTATION
(Décret N°2012-886 du 17 juillet 2012 relatif au contrôle médical de l’aptitude à la conduite (version consolidée au 10 avril 2018).
Arrêté du 18 décembre 2015 modifiant l’arrêt du 21 décembre 2005 fixant la liste des affections médicales incompatibles
avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou pouvant donner lieu à la délivrance de permis de conduire de
durée de validité limitée.
NOR : INTS1225493D et Arrêté du 31 juillet 2012 relatif à l’organisation du contrôle médical de l’aptitude à la conduite
NOR : INTS1232113A), l’AVC et l’AIT font partie des pathologies qui nécessitent une validation avant la reprise de la
conduite.
Il s’agit de réaliser une consultation d’expertise auprès d’un médecin agrée par la préfecture de votre département. A
la lumière des renseignements de votre dossier médical qu’il faudra lui présenter, il va évaluer vos capacités (physique,
attentionnelles, visuelles …) à conduire. Il définira en fonction de vos capacités s’il existe des précautions particulières
pour la reprise de la conduite (distance, luminosité, accompagnement dans le véhicule….) ou la nécessité d’un aménagement du véhicule.
A partir du moment où vos capacités sont compatibles avec la conduite, il vous remettra un formulaire validant votre
permis (sur une durée limitée) que vous devrez télécharger sur le site de la préfecture. Une fois enregistré, vous recevrez
un nouveau permis avec une date d’expiration ; vous devrez alors renouveler ces démarches.
Ces mesures vous permettent donc de conforter vos capacités à la conduite vis-à-vis de votre assurance automobile.
AMÉNAGEMENT DU VEHICULE
Conditions d’âge :
Quelles démarches :
Se rapprocher de la MDPH pour vérifier les possibilités de prise en charge d’un aménagement du véhicule.
Depuis 2001, en France, toutes personnes en perte d’autonomie et/ou en situation de handicap peut faire valoir ses
droits.
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) accueil, oriente, informe et traite toutes les
demandes de droits et attributions de prestations. Elle assure l’organisation, le suivi et la mise en œuvre des décisions de
la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie de Personnes Handicapées).
Leurs missions sont d’aider à mettre en place des aides humaines ou des aides matérielles (aménagement du domicile,
du véhicule …) aux personnes en situation de handicap.
RQTH (Reconnaissance de la qualite de travailleur handicapé)
Pour qui ?
La RQTH est reconnue à toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions (physique, sensorielle, mentale ou psychique)
Objectifs :
Bénéficier de dispositifs dédiés à l’insertion professionnelle, bénéficier de l’obligation d’emploi, accéder plus facilement à la Fonction publique, soit par concours aménagé, soit par recrutement contractuel spécifique, bénéficier d’aménagement de vos horaires et poste de travail, bénéficier de soutiens spécialisés pour la recherche d’emploi au sein, par exemple, des services du Réseau Cap Emploi.
AAH (Allocation adulte handicapé)
Pour qui ?
Vous devez être atteint d’un taux d’incapacité (il correspond à l’évaluation de votre handicap) : supérieur ou égal à 80 % ou compris entre 50 et 79 % et connaître une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi
PENSION D’INVALIDITÉ
Pour qui ?
Si votre capacité de travail et de gain est réduite d’au moins 2/3 à la suite d’un accident ou d’une maladie d’origine non professionnelle.
Comment faire la demande ?
Soit par votre médecin traitant, soit en envoyant directement le formulaire à la Sécurité sociale (valable pour la CPAM)
Comment ça marche ?
Valable pour la cpam, conditions differentes en fonction des regimes de securite sociale
Pour determiner le montant de la pension, 3 categories en fonction de la situation
1er catégorie : Etre en capacité d’exercer une actvité professionnelle (30% des 10 meilleures années)
2eme catégorie : Incapacité d’exercer une activité professionnelle (50% des 10 meilleures années)
3e catégorie : Incapacité d’exercer une activité profesionnelle avec nécessité d’une tierce personne (50% + majoration tierce personne)
Il n’existe pas de pension d’invalidité dans la Fonction Publique, on parle de retraite pour invalidité (quel que soit l’âge de la personne).
Au bout de 3 ans d’arrêt maladie (congé longue maladie), une expertise détermine :
La retraite pour invalidité ne dépend pas de l’âge légal de départ à la retraite.
Elle est calculée en fonctions des années de cotisations + complément pour invalidité
La personne ne percevra sa retraite du privé qu’à l’âge légal de la retraite.
La personne pourra travailler dans le privé même après sa retraite pour invalidité, mais elle ne pourra plus travailler dans la fonction publique.
INDEMNITÉS JOURNALIÈRES
*Valable pour la cpam, voir en fonction des régimes de sécurite sociale
Elles sont versées par l’Assurance Maladie pour compenser la perte de salaire pendant votre arrêt de travail. Calculées sur la base de vos salaires bruts des trois ou douze mois précédant votre arrêt, elles vous sont versées tous les 14 jours.
Si vous êtes salarié, vous percevez des indemnités journalières sous réserve de remplir les conditions d’ouverture des droits, qui varient en fonction de la durée de votre arrêt de travail et de votre situation.
Si votre arrêt de travail est inférieur à 6 mois :
vous devez avoir travaillé au moins 150 heures au cours des trois mois civils ou des 90 jours précédant l’arrêt de travail ; ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du Smic horaire au cours des six mois civils précédant
l’arrêt de travail.
L’indemnité journalière que vous recevrez pendant votre arrêt de travail est égale à 50 % de votre salaire journalier de
base. Celui-ci est calculé sur la moyenne des salaires bruts.
La CPAM verse au maximum 360 IJ par période de 3 ans consécutifs (quel que soit le nombre de maladies), sans tenir
compte des indemnités versées au titre d’une ALD.
MI-TEMPS THÉRAPEUTIQUE
Pour quoi ?
Si votre médecin traitant estime que vous ne pouvez pas reprendre une activité à temps plein mais qu’il juge que la
reprise d’une activité peut contribuer à votre rétablissement, il peut vous prescrire une reprise de travail à temps partiel
pour motif thérapeutique.
Quelles conditions ?
Pour bénéficier d’une indemnisation de l’Assurance Maladie, cette reprise du travail à temps partiel doit :
Quelle durée ?
La durée maximale est de 6 mois, renouvelable 1 fois. Il ne peut être demandé qu’une fois pour la même pathologie.
LE CONGÉ LONGUE MALADIE / LONGUE DURÉE
Dispositif valable pour les agents de la fonction publique, après avis du comité médical.
La demande est à adresser à votre administration accompagnée d’un certificat médical.
La rémunération est intégrale en fonction du CLM/CLD (en fonction de la durée du congé : de 3 à 5 ans).
Comment faciliter mon maintien à domicile sans condition d’âge ?
LE PORTAGE DES REPAS
Pour qui ?
En fonction des organismes, soit pour les personnes âgées, personnes en situation de handicap ou en sortie d’hospitalisation
Comment ?
Prendre contact avec des organismes proposant le portage de repas (centre communal d’action sociale notamment)
Combien ça coûte ?
Prix fixé par les organismes (entre 7€ et 10€).
Possibilité d’avoir repas midi et soir avec des menus adaptés (sans sel, sans sucre).
La mise en place ?
Livraison de repas à domicile tout au long de la semaine.
AIDES MÉNAGÈRES PAR LA MUTUELLE
Pour qui ?
Pour les personnes qui ont besoin d’une aide ponctuelle pour effectuer les tâches ménagères en sortie d’hospitalisation.
Quelles conditions ?
Dépend de votre contrat mutuelle.
Chaque mutuelle fixe ses conditions (hospitalisation en urgence, nombre de nuitées…).
La mise en place ?
La mutuelle s’occupe de mandater une association qui interviendra à votre domicile.
Combien ça coûte ?
Service gratuit, pris en charge dans le cadre de votre contrat mutuel.
LES CESU (CHÈQUE EMPLOI SERVICE UNIVERSEL)
Le Cesu est une offre simplifiée pour déclarer la rémunération de votre salarié à domicile pour des activités de service à la personne.
Pour qui ?
Le Cesu concerne tous les particuliers à différents moments de leur vie, pour améliorer le quotidien, pour la prise en charge de quelques heures de ménage ou pour accompagner une personne âgée ou handicapée. C’est aussi la garantie pour le salarié de disposer de droits à l’assurance maladie, au chômage, à la retraite, etc.
Combien ça coûte ?
Tarif défini entre le salarié et l’employeur.
Déclaration à faire à l’urssaf (calcul des cotisations et bulletins de salaire).
Donne droit à une réduction d’impôts ou un crédit d’impôts.
Comment faciliter mon maintien a domicile pour les personnes de moins de 60 ans ?
SÉCURITÉ SOCIALE
Sous quelles conditions ?
Sous condition de ressources.
Ne pas pouvoir bénéficier d’aides à domicile par le biais de la CAF.
Pour qui ?
Pour les personnes de moins de 60 ans ayant besoin d’une aide-ménagère.
Comment faire la démarche ?
Par le service social hospitalier si la demande est au cours d’une hospitalisation.
Par une association d’aide à domicile conventionnée qui vient à domicile faire ce dossier.
La mise en place ?
Une association conventionnée avec le régime de Sécurité sociale.
Participation en fonction des ressources.
PRESTATION DE COMPENSATION DU HANDICAP (PCH)
Pour qui ?
Pour les personnes dont l’état nécessite l’aide effective d’une tierce personne pour les actes essentiels ; pour les personnes dont l’état requiert la présence d’une tierce personne pour une surveillance régulière ; pour les personnes dont l’exercice d’une activité professionnelle ou d’une fonction élective entraîne des frais supplémentaires du fait de son handicap.
Quel mode d’intervention ?
l’aidant familial dédommagé, l’emploi direct, le service mandataire, le service prestataire.
Comment faire la demande ?
Dossier MDPH en mentionnant une demande de PCH avec aides humaines.
Attention, la PCH ne prend pas en charge : les aides ménagères, les demandes de logement, les demandes d’aide financière, les travaux engagés ou matériels acquis avant le dépôt de la demande, les aides à la parentalité.
CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES
Pour qui ?
3 motifs d’intervention :
Pour quoi ?
Pour une intervention individualisée, réalisée au domicile des familles par des professionnels :
Comment ?
Par le biais des associations conventionnées (cf adresses utiles).
Participation en fonction du quotient familial.
Quelles conditions ?
Pour les familles allocataires ayant au moins un enfant à charge de moins de 16 ans ou faisant face à une grossesse ou en démarche d’adoption.
Faciliter mon maintien a domicile pour les personnes de plus de 60 ans ?
CAISSE DE RETRAITE
Pour qui ?
Les personnes retraitées, relativement autonomes (GIR 5-6), qui ont besoin d’une aide ponctuelle pour les tâches ménagères. Elle peut également servir à payer une partie du portage de repas et une partie de l’abonnement télé assistance quand le département n’assume pas la totalité du cout financier.
Comment ?
Lors d’une hospitalisation, par le biais du service social hospitalier.
En dehors d’une hospitalisation, se rapprocher de sa caisse de retraite.
La mise en place ?
Mise en place par une association conventionnée.
Combien ça coûte ?
Conditions en fonction des caisses de retraite.
Généralement, une participation reste à charge en fonction des ressources Pour une aide momentanée, il existe également l’aide à domicile par le biais des caisses de retraite complémentaire. Les retraités de plus de 75 ans affiliés à une caisse de retraite de complémentaire, peuvent, sous certaines conditions, solliciter l’action sociale de AGIRC et ARRCO. Cette action permet de bénéficier d’une aide-ménagère (ponctuel et gratuit en sortie d’hospitalisation) et d’une facilité de déplacement avec le dispositif « sortir plus » (CESU préfinancés).
ALLOCATION PERSONNALISÉE D’AUTONOMIE (APA)
Pour qui ?
Les personnes de plus de 60 ans rencontrant des problèmes liés à la perte d’autonomie pour accomplir les actes essentiels de la vie, dans les tâches quotidiennes.
Pour quoi ?
Allocation destinée à :
Elle peut être attribuée à domicile, pour contribuer au financement d’aides à domicile (heures d’auxiliaire de vie,adaptation du logement portage des repas…), en cas d’institutionnalisation pour payer en partie ou la totalité des coûts du forfait hébergement.
Comment ?
Remplir un dossier APA, à renvoyer au Conseil Départemental.
Une fois le dossier instruit, une infirmière viendra à domicile évaluer vos besoins et définir un plan d’aide.
Quelles conditions ?
Résider en France
Personnes de plus de 60 ans
Avoir une perte d’autonomie (GIR 1 à 4)
La mise en place ?
Participation financière en fonction des ressources.
Mise en place par une association (mandataire ou prestataire ou de gré à gré).
LA TÉLÉASSISTANCE (En Haute-Garonne)
Pour qui ?
Pour quoi ?
Service gratuit pour l’usager, pris en charge intégralement par le Conseil départemental Haute Garonne (Existe également dans d’autres départements, sous conditions).
Au domicile, un transmetteur est installé et une télécommande vous est remise (sous forme de pendentif ou de bracelet).
À la moindre pression, cela permet d’alerter à distance la centrale d’écoute qui déclenche alors la chaine de solidarité (personne mentionnée dans la demande).
Comment ?
Vous devez compléter le formulaire de demande en ligne et le retourner, accompagné des pièces justificatives au Conseil départemental de la Haute Garonne (cf adresses utiles).
CONSEIL DÉPARTEMENTAL
1, boulevard de la marquette
31090 Toulouse cedex 9
Téléphone : 05 34 33 32 31
Service APA : 05 34 33 39 58
Service téléassistance : 05 34 33 32 04 - 05 34 33 32 05
MAISON DES SOLIDARITÉS
MDPH DE LA HAUTE GARONNE
10 place Alphonse-Jourdain
31000 Toulouse
Téléphone : 0 800 31 01 31 (appel gratuit depuis un poste fixe)
MOBIBUS
Téléphone : 09 69 39 31 31 (appel non surtaxe)
PLATEFORME JURIDIQUE
Téléphone : 39 39 (appel depuis la france métropolitaine : 0,15 € / minute + prix de l’appel)
ASSOCIATIONS CONVENTIONNÉES CAF DE LA HAUTE GARONNE
PROGRAMME EVA
EN OCCITANIE
https://www.oscarsante.org/occitanie/etp