L’accident vasculaire ischémique représente plus de 80% des accidents vasculaires cérébraux.
On parle d’A.V.C ischémique (ou infarctus cérébral) lorsqu’un vaisseau dans le cerveau se bouche brutalement à cause
d’un caillot de sang. Cette obstruction va entraîner immédiatement l’arrêt complet de la circulation du sang dans la zone
cérébrale concernée.
Si une zone du cerveau n’est plus irriguée par le sang, elle est privée d’oxygène (ischémiée). Cette zone du cerveau va
alors s’arrêter de fonctionner et peut se détruire (se nécroser) si la privation d’oxygène dure trop longtemps.
En fonction de la zone touchée, la personne va présenter brutalement un ou plusieurs symptômes.
A la différence de l’infarctus du myocarde, on ne ressent généralement pas de douleur lors d’un AVC.
Deux origines d’accidents ischémiques peuvent s’observer :
Comme dans l’Infarctus cérébral, l’AIT a le même fonctionnement. Suite à l’obstruction brutale d’une artère dans un territoire du cerveau, la personne va présenter des signes variant selon le territoire touché :
La personne va présenter un ou plusieurs symptômes de façon brutale. Puis ces symptômes vont disparaitre plus ou
moins rapidement sans laisser de séquelles. (La notion « transitoire » dans l’AIT) 2/3 des AIT durent moins d’une heure et
¼ durent moins de 5 minutes.
Bien souvent les signes ayant disparus rapidement, les personnes ne consultent pas.
Or l’urgence dans la prise en charge de l’AIT est d’éviter une récidive qui pourrait conduire à un infarctus cérébral avec
destruction d’une zone du cerveau, qui laisserait des séquelles. Pour cela des examens sont nécessaires pour identifier la
cause de l’AIT afin de mettre en place un traitement évitant une récidive.
En effet, 15 à 20% des AVC ischémiques sont précédés d’un AIT.
Le risque de faire un AVC après un AIT peut aller jusqu’à 30% dans la semaine qui suit selon la cause.
Il s’agit donc d’une réelle opportunité de prendre en compte cette alerte. Il s’agit d’une urgence médicale.
La prise en charge de l’AIT est la même que pour un AVC constitué (cf.HAS) : « Tout déficit brutal, transitoire ou prolongé
impose l’appel au SAMU centre 15 »
La personne doit être orientée vers une Unité spécialisée (UNV) ou une clinique des AIT au plus tôt. Une évaluation
médicale clinique est alors réalisée (score ABCD2) et des examens complémentaires vont être organisés afin de vérifier
qu’il ne s’agit pas d’un autre problème neurologique.
Typiquement, le diagnostic d’AIT est posé quand les symptômes cliniques durent moins d’une heure, et sans trace à
l’imagerie.
Ensuite des examens complémentaires seront organisés afin de faire un bilan des causes de l’accident ( ex : athérome
carotidien sténosant, fibrillation auriculaire…)
Examens à distance :
Les traitements instaurés pour la prévention de la récidive sont les mêmes que dans le cas d’un AVC Ischémique constitué (ou infarctus cérébral).
L’accident vasculaire cérébral hémorragique concerne 20% des AVC.
Un accident vasculaire hémorragique est provoqué par la rupture d’un vaisseau à l’intérieur (hématome intracérébral)
ou autour du cerveau (cf chapitre hémorragie méningée).
Ce saignement inonde la zone du cerveau touché, interrompant donc le fonctionnement cérébral localement.
Les signes d’un hématome intracérébral sont les mêmes que les autres types d’AVC :
Le type de signes dépend uniquement de la zone cérébrale qui dysfonctionne.
A cause d’une hypertension artérielle ou un traumatisme, le vaisseau peut se rompre et entraîner le saignement.
La 1ere cause d’hématome intracérébral est l’hypertension artérielle qui fragilise la paroi des artères cérébrales. (cf
chapitre FDR).
Il existe bien d’autres causes d’HIC (traumatisme, tabac, alcool, malformation artérioveineuse…) ; le travail des équipes
médicales vise à trouver ces causes afin d’adapter au cas par cas, les traitements et les surveillances.
Rarement, l’hématome est trop volumineux. Le pronostic vital est engagé car le cerveau est comprimé dans la boite
crânienne. Un traitement chirurgical doit être alors envisagé : une ouverture dans l’os du crane est faite pour permettre
d’évacuer l’hématome et ainsi diminuer la pression qui écrase le cerveau.
Suite à la rupture d’une artère autour du cerveau, (pas en lien avec un traumatisme), il va y avoir un saignement dans les espaces sous-arachnoïdiens ou hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) ; On parle aussi d’une hémorragie méningée.
Dans 85% des cas d’HSA, la cause est la rupture d’un anévrysme : il s’agit d’une anomalie sur la paroi d’un vaisseau,
cette « déformation » ou « poche » engendre une fragilité de l’artère et est plus propice à se rompre.
Les facteurs favorisant la création, l’évolution et la rupture d’anévrismes cérébraux sont essentiellement le tabagisme et
l’hypertension artérielle, et dans quelques cas un terrain familial.
Elle peut intervenir lors d’un effort ou une émotion intense, un changement de position ou sans raison particulière.
La personne va alors ressentir une sensation d’ « explosion » dans la tête, avec une douleur immédiatement très intense,
souvent accompagnée de nausées et de vomissements. Parfois, il peut y avoir d’autres signes tels qu’une confusion ou
une perte de connaissance.
Tout comme tous les autres types d’AVC, il s’agit d’une urgence vitale.
La priorité de la prise en charge en UNV sera de :
Sources :
https://www.cen-neurologie.fr/deuxi%C3%A8me-cycle/hemorragie-meningee-non-traumatiqueLes causes les plus fréquentes sont :
Il existe de nombreux paramètres qui augmentent le risque de faire des AVC : on les appelle des facteurs de risque. Certains ne sont pas modifiables, tels que :
D’autres font partie des facteurs de risque contrôlables, cible de « la prévention secondaire », car s’ils sont corrigés, le
risque de récidive d’AVC diminuera.
Les facteurs de risque modifiables sont :
Dans ce module, nous allons revoir chacun d’eux afin de mieux les comprendre pour ensuite, parvenir à agir dessus.
Tout d’abord, qu’est-ce que la pression artérielle ? Il s’agit de la pression qu’exerce le sang contre la paroi de nos artères.
Cette pression est régulée par notre cœur, qui en est la pompe.
Quand le cœur se contracte et éjecte le sang, il en résulte une certaine pression (pression systolique) ainsi que quand le
cœur se relâche, entre 2 battements (pression diastolique).
Cette pression artérielle s’adapte aux besoins du corps comme un effort physique (repos, marche, course …)
Que signifient les chiffres ?
L’HTA est la maladie chronique la plus fréquente en France et représente le 1er facteur de risque cardio-vasculaire. On parle d’hypertension artérielle quand :
Rapidement après un AVC, des mesures vont être mises en place par les équipes soignantes ( hygiène de vie,
médicaments …) pour réguler cette tension artérielle inférieure ou égale à 130/80 mm Hg.
Pourquoi ?
L’HTA est un « tueur silencieux », c’est-à-dire qu’on ne ressent pas forcément de symptômes quand notre tension monte.
Cependant, certains signes peuvent nous alerter comme des maux de tête, des vertiges, des troubles visuels (papillons
devant les yeux) ou des bourdonnements dans les oreilles, par exemples.
En revanche, elle provoque de nombreux dégâts :
Il est donc recommandé de surveiller sa tension artérielle, régulièrement, surtout après un AVC.
Il se peut que la tension mesurée chez le médecin soit faussée par l’effet « blouse blanche », c’est-à-dire une élévation de
la tension liée seulement à la consultation médicale. Il est donc préférable de pouvoir la mesurer chez soi.
Il est donc recommandé de réaliser des auto-mesures tensionnelles (AMT) ou des mesures ambulatoires de pression
artérielles (MAPA) avec un appareil portatif mesurant la tension artérielle régulièrement sur 24 heures pour confirmer le
diagnostic.
L’automesure tensionnelle nécessite de posséder un tensiomètre à domicile. Ces mesures doivent être faites de façon
régulière mais sans excès.
Pour le réaliser dans de bonnes conditions, vous devez :
Ensuite, vous noterez toutes ces mesures (avec les chiffres systoliques et diastoliques) (sur un carnet de suivi, sur l’ordinateur…) afin que le médecin puisse les analyser.
Je télécharge ma fiche d'automesure tensionnelle
En automesure, généralement, les chiffres tensionnels visés sont 125/75 mm Hg en moyenne Cet objectif sera adapté au
cas par cas, selon l’âge du patient, le type d’AVC, ses antécédents et la tolérance du patient.
La MAPA consiste à porter un brassard à tension relié à un appareil pendant 24 heures. Le boitier va mesurer et
enregistrer tous les 1 /4 d’heure. C’est la seule méthode permettant de renseigner sur les chiffres de tension en journée
et en nuit pendant le sommeil.
Les actions de prise en charge de l’HTA reposent sur des mesures hygiéno-diététiques :
Ces mesures vont être accompagnées par la mise en place de traitements médicamenteux afin de ramener les chiffres tensionnels sous les valeurs de 130 /80 mm de Hg. Ces traitements seront réévalués à court et moyen terme au vu des chiffres tensionnels réalisés en automesure et en cabinet.
Le cholestérol est pointé du doigt dans une affection fréquente : l’athérosclérose.
Ce phénomène évolue au fil des années. A moyen et long terme, des plaques constituées de dépôts de graisses se
constituent dans la paroi des artères et réduisent le calibre de celles-ci jusqu’à parfois provoquer une obstruction.
Quand ces plaques se fissurent (ulcération), des éléments du sang (plaquettes) peuvent s’y accrocher et provoquer la
formation d’un caillot responsable d’un infarctus cérébral. Il peut également se produire un saignement brutal dans la
plaque d’athérome. Celle-ci augmente alors brutalement de taille et peut occlure l’artère, pouvant causer un infarctus
cérébral.
Cette pathologie se développe avec l’âge, généralement chez les personnes sédentaires, tabagiques, mais aussi ayant
d’autres facteurs de risques cardiovasculaires tels que l’HTA ou hypercholestérolémie.
Dans le cadre d’un infarctus cérébral, on parle d’hypercholestérolémie quand le LDL cholestérol (le « mauvais
cholestérol) est supérieur à 1g/l.
Des mesures hygiéno-diététiques sont donc recommandées pour faire baisser le LDL cholestérol en dessous de 1 g/l, voir
même dans certains cas, en dessous de 0,7g/l.
Ces mesures reposent sur une modification de l’hygiène de vie comme avoir une activité physique régulière, perdre du
poids ou modifier son alimentation (privilégier les fruits et légumes, diminuer les apports en graisses animales, privilégier
les aliments tels que légumes secs, fruits à coques ….). Mais souvent, un traitement médicamenteux (notamment par
statines) sera également nécessaire pour atteindre les objectifs de cholestérol mais surtout pour stabiliser la plaque
d’athérome et limiter le risque de récidive d’infarctus cérébral.
Les personnes sédentaires courent de plus grands risques de maladies du cœur et d’AVC que celles qui sont
physiquement actives.
Un mode de vie sain et actif peut aider à prévenir et à contrôler les maladies telles que :
En fonction de l’état général de la personne, il est recommandé de faire une activité physique de 30 mn minimum, 5 fois par jour. Il est donc important de trouver une activité qui vous convienne et pour laquelle vous ressentez du plaisir à faire.
Les personnes qui affichent un surpoids (ou obésité) courent davantage de risques de problèmes de santé (hypertension
artérielle, hypercholestérolémie, diabète, syndrome d’apnées du sommeil, maladies cardio-vasculaires et cérébrovasculaires).
On définit le surpoids ou l’obésité avec le calcul de l’indice de masse corporel (IMC).
Cet IMC est calculé à partir de l’opération :
Poids en kg / Taille en m²
Une personne est considérée en surpoids si son IMC est compris entre 25 et 29.9 kg/m2.
Une personne est considérée comme obèse si son IMC est supérieur ou égal à 30 kg/m2.
Grace à une amélioration des habitudes de vie sur l’équilibre alimentaire ainsi que sur les quantités journalières de
nourriture associés à une activité physique adaptée régulière, on peut parvenir à stabiliser ou même diminuer de
façon significative son poids. Ce contrôle voire la correction du surpoids permet de diminuer le risque de survenue d’un
AVC ischémique ou hémorragique, notamment en améliorant le contrôle des autres facteurs de risque (hypertension
artérielle, diabète, hypercholestérolémie, syndrome d’apnées du sommeil ….)
Le diabète est une maladie du pancréas qui l’empêche de réguler les taux de sucre dans le sang (glycémies).
Lorsque les taux de sucre sont trop hauts (hyperglycémie) de manière répétée et prolongée, cela engendre de nombreux
problèmes de santé possibles. En dehors des risques d’insuffisance rénale et d’atteinte des nerfs, il existe surtout un
risque vasculaire avec une aggravation de l’athérosclérose (atteinte des grosses artères), de l’artériosclérose (atteinte
des petites artères), et donc de maladies coronariennes, et d’infarctus cérébraux.
Il s’agit d’un trouble du rythme cardiaque issu d’une mauvaise commande des oreillettes. Le cœur se met à battre de
façon irrégulière, plus ou moins rapidement. Cette irrégularité du rythme peut être transitoire et répétée, ou persister
plus longtemps.
A cause de ce trouble du rythme, du sang va rester dans les cavités du cœur et former des caillots ; il existe alors un
risque que ces caillots migrent du cœur vers le cerveau et provoque un infarctus cérébral. Les personnes atteintes de ce
trouble du rythme cardiaque sont beaucoup plus susceptibles d’être victime d’un infarctus cérébral que les autres.
Il s’agit d’une cause fréquente d’infarctus cérébral car 1/4 des infarctus cérébral sont dus à une fibrillation auriculaire.
Parfois, les personnes ressentent des épisodes de palpitations, un essoufflement, des douleurs thoraciques … mais le plus
souvent, il n’y a pas de symptômes.
Seul, grâce à une prise du pouls ou un enregistrement du rythme cardiaque ( ECG, holter ECG….) permet de détecter
cette irrégularité du rythme cardiaque et de confirmer le diagnostic.
La consommation excessive d’alcool est un facteur de risque d’accidents vasculaires cérébraux et plus particulièrement
d’hémorragie intracérébrale. En effet, contrairement à ce que l’on croit, l’alcool ne débouche pas les artères, au
contraire il abime les vaisseaux.
Aujourd’hui, il est possible de boire un verre d’alcool de façon occasionnelle. Plus de deux consommations alcoolisées par
jour provoque une augmentation de la pression artérielle, le 1er facteur de risque responsable aux AVC.
La consommation de tabac est un facteur de risque important d’AVC ischémique.
Il favorise la survenue de dépôts, appelés athérosclérose, sur la paroi des artères favorisant la survenue d’AVC, mais
également d’infarctus cardiaque ou d’artériopathie des membres inférieurs.
On sait que l’arrêt complet de cette consommation permet de réduire le risque de récidive ; mais ce sevrage n’est pas
facile.
Bien souvent, un accompagnement (équipe soignante, patch, gomme …) peut vous aider à y parvenir sur le long terme.
Dans le cadre des facteurs de risque de l’AVC, on recherche de plus en plus maintenant le syndrome d’apnées
obstructives du sommeil (SAOS).
Il s’agit d’interruptions (apnées) ou réductions significatives de la respiration, liées à un relâchement des muscles
au niveau des voies respiratoires supérieures ,de façon répétées et incontrôlées pendant le sommeil. Ces épisodes
provoquent des micro-réveils très fréquents dont la personne n’a pas conscience. La nuit, le patient et/ou son
entourage peut observer des ronflements, une respiration haletante et des reprises de respiration bruyante, avec un
sommeil agité ainsi que d’un besoin accru d’uriner la nuit. En journée, elle va pouvoir ressentir une fatigue chronique
avec des épisodes de somnolence.
Ce mécanisme d’apnée ou de diminution d’apport d’oxygène dans les muscles pendant le sommeil implique que le cœur
doit travailler davantage.
Ce phénomène a donc un rôle dans les maladies cardiovasculaires puisqu’il peut engendrer une hypertension artérielle,
ou un mauvais contrôle de la tension chez quelqu’un déjà hypertendu, un diabète et un risque d’athérosclérose (dépôt
sur les parois des vaisseaux).
Il est donc important, après un AVC, de réaliser une polygraphie ventilatoire nocture voire une polysomnographie
(enregistrements de différentes fonctions du corps pendant le sommeil) pour rechercher ce syndrome.
La polygraphie ventilatoire nocturne peut se faire à domicile avec un prestataire de service sur prescription médicale ou
lors d’une hospitalisation d’une nuit.
La polysomnographie étant un examen plus complet, nécessite une hospitalisation d’une nuit
Ce syndrome peut être traité par :
Les AVC ischémiques présentent de multiples causes, parmi lesquelles l’athérosclérose des artères intra ou extra
crâniennes et les cardiopathies emboligènes (c’est-à-dire qui favorisent la formation de caillot dans la cavité du cœur).
La fibrillation auriculaire (arythmie cardiaque) est la plus fréquente des cardiopathies emboligènes, en particuliers chez
les personnes âgées.
Le foramen ovale perméable (FOP) est un autre facteur de risque d’AVC ischémique, y compris chez les sujets jeunes,
détectable par échographie cardiaque
Le FOP correspond à la persistance d’une communication entre les 2 oreillettes du cœur, présente pendant la vie
embryonnaire, qui disparait habituellement à la naissance.
Or, dans une proportion de la population, cette ouverture persiste. Selon l’importance de cette communication et sa
morphologie, le FOP peut provoquer un AVC ischémique, par différents mécanismes.
Il est ainsi important de rechercher cette cause d’AVC, notamment en l’absence d’autre cause évidente après un AVC
ischémique ; En effet, un traitement spécifique par fermeture endovasculaire du FOP peut être indiqué pour prévenir la
récidive.
Le stress peut être bénéfique.
Il nous motive, nous enthousiasme et stimule notre esprit et notre corps.
Mais trop de stress peut contribuer à l’hypercholestérolémie, à l’hypertension artérielle et à une augmentation des
risques de caillots sanguins, qui font tous augmenter les risques associés aux maladies du cœur et aux AVC.
Une activité de loisir dans laquelle vous pouvez vous ressourcer est donc importante à développer, de façon régulière et
durable.
Un transfert le plus rapide possible du patient (si possible en moins de 4 heures 30), vers une unité neurovasculaire(
UNV, service spécialisé dans la prise en charge des AVC), permet une confirmation du type d’AVC (ischémique ou
hémorragique) grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et/ou un Scanner.
Par la suite, des traitements urgents peuvent être mis en œuvre :
Ces 2 traitements peuvent être parfois associés et ont comme objectif de sauver une zone du cerveau mal irriguée et à risque de se nécroser. Plus la zone nécrosée est petite, plus les séquelles et le handicap seront faibles
Parfois ces traitements ne sont pas réalisables (contre-indications, délais dépassés…).
Des traitements antiagrégants plaquettaires (Kardégic, Plavix) ou anticoagulants seront alors prescrits en phase aiguë
afin d’éviter les récidives.
Dans certains cas rares avec un infarctus cérébral très étendu, le cerveau peut augmenter de volume et donc de
se retrouver comprimé dans la boite crânienne (on parle d’œdème cérébral). Une intervention neurochirurgicale de
craniectomie pourra être discutée : il s’agit d’une opération avec retrait d’une partie de l’os du crâne afin de laisser le
cerveau s’œdématié et se distendre autour de l’AVC. L’objectif de cette chirurgie est de passer un cap initial de risque
vital, mais ne diminue pas la gravité de l’AVC et l’étendue de la zone cérébrale déjà nécrosée, qui conditionne les
séquelles et le handicap ultérieur.
S’il existe un anévrisme à l’origine de cette hémorragie méningée, un traitement (soit par embolisation endovasculaire soit par neurochirurgie) sera réalisé dans les premiers jours pour éviter le risque de récidive hémorragique précoce et à venir.
Dans les jours qui suivent l’AVC, des nouveaux traitements vont être instaurés ou revus par les neurologues selon la
cause de l’AVC qui aura été recherchée et identifiée.
Ils visent à éviter la récidive d’AVC...
...Et à identifier et traiter les facteurs de risques du patient :
Un suivi médical sera nécessaire pour surveiller l’efficacité et la tolérance de ces traitements et les adapter dans le temps avec le neurologue, le médecin traitant, le cardiologue voire l’angiologue et l’endocrinologue.
Au-delà des médicaments, c’est tout un ensemble de changements qui intervient après un AVC.
Ces changements ne sont pas simples à réaliser. C’est pour cela que des équipes médicales et paramédicales proposent aux personnes victimes d’AVC et leurs aidants, des programmes d’éducation thérapeutique (Voir rubrique Près de chez vous) afin de mieux percevoir l’intérêt de tous ces nouveaux traitements, de parvenir à les intégrer dans la vie quotidienne pour mieux vivre avec.